12.6.07

Bio-diversité : 1/ Loulou : 1

Cet hiver, quand c'est posée la question de l'aménagement du bout de jardin, Loulou a voulu de la pelouse. Moi, j'étais réservée, compte tenu du gaspillage d'eau potable pour l'arrosage, et de l'uniformisation des espèces dans les jardins. Les espèces locales, qui sont pourtant les plus adaptées, sont supprimées au profit de gazon anglais et de haies de thuya. Ce qui, en plus de nuire à la bio-diversité, fait que tous les jardins de ville se ressemblent.
Loulou étant jardinier de son état, j'ai évité de ramener ma fraise trop longtemps, et on a opté pour des compromis.

Pelouse donc, mais on a choisi un gazon rustique, adapté au climat du sud.
On a planté une haie d'espèces locales et rustiques qui devraient former d'ici l'an prochain de petits buissons et résister à la chaleur : thym, romarin, lavande. Pour avoir une haie utile, on y a ajouté de la sauge, de la verveine, et on a planté des pieds de tomates entre. Une haie entièrement comestible, sauf un buddléia destiné à attirer les papillons.
Une vigne vierge devrait ombrager complètement la terrasse et la maison d'ici deux ans. Devant la maison, des lauriers protègent la cour des regards indiscrets.

Pour limiter l'usage d'eau potable, on a installé une cuve de récupération d'eau de pluie. On récupère aussi l'eau de lavage des légumes. Ca ne nous permettra pas de passer l'été, mais c'est toujours ça qui n'est pas gaspillé.

On utilise des engrais chimiques, je n'en ai pas trouvé de "bio". J'aimerai faire du compost, mais j'ai encore des hésitations : j'ai peur de ne pas pouvoir éviter les odeurs pendant les fortes chaleurs, et de gêner mes voisins (notre jardin est mitoyen sur deux côtés). Par contre, on désherbe à la main.
Pour la tonte, je voulais une tondeuse manuelle (comme celle de Donald), économe en énergie, silencieuse et parfaite pour un petit jardin. A ma grande surprise, ces modèles étaient beaucoup plus chers que les tondeuses électriques 1° prix. Le budget a primé sur ce coup là.

La faune est très limitée pour l'instant. En hiver, on nourrit les tourterelles, qui sont remplacées par les martinets au printemps. Les papillons font la joie du chat. Les lézards se prélassent, à mon grand désespoir car j'en ai peur. Mais on manque de coccinnelles pour manger les pucerons des tomates.

Malgré la pelouse, je ne perds pas espoir de réequilibrer un peu la flore du jardin. Les coquelicots sont revenus. Enfin, jusqu'à ce que Loulou les tonde. Sauvage.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Aaaaaaaaaaaah les coquelicots ! J'aime les coqelicots ! Seule fleur à repousser après les massacres sur lex champs de bataille, dit-on... Faudra que je te montre un jour comment faire une très jolie poupée avec un coquelicot.

Mimille a dit…

Pour le compost, vraiment n'aies aucune crainte, ça ne sent absolument rien. Il faut juste penser à l'alimenter en eau et à le retourner régulièrement (mais ça ne veut pas dire très souvent).

Mel a dit…

Ada : Alex a refusé de tourner autour des coquelicots avec la tondeuse. Dépêches-toi de m'apprendre pour les poupées, comme ça je pourrais prolonger dignement leur vie à la prochaine tonte.

Mirza : Tu compostes ? Je me demande aussi si c'est un engrais correctement "équilibré" si on ne met que des déchets alimentaires et de la pelouse tondue. Il y a tellement d'engrais différent pour chaque catégorie de plante... Je me doute bien que c'est pour pousser à la consommation, mais tu me confirmes que le compost convient à toutes les plantes du jardin ?