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25.5.07

Ce que la Provence n'a pas publié.


Etonnant. La Provence a dépeché un photographe pour couvrir le concert de Motorhead à Istres. Je n'ai pas lu l'édition du 24/05, mais je suis quasi certaine que le spectacle offert par le public lui-même n'a pas été chroniqué. A tort, puisque tout le monde se doute que le concert, c'était bien.

Je m'en vais donc vous livrer un compte-rendu en apnée dans la fosse.



19h30 : Ouverture des portes.

19h32 : On est devant la scène. C'est ça qui est bien avec les petites salles.

1çh33 : Pffffiou, fait déja 35°. Pour patienter, je fais l'inventaire du public. Je suis toujours ravie de ce mélange de jeunes métalleux, de gros hardos plein de bière en tee-shirt Maiden, de chauves aux cheveux longs, de quadra en jogging rangés du métal. Tiens, je note que cette année, le truc hype, c'est le tee-shirt Ramones. Suffisamment inconnu du grand public, suffisamment culte pour les initiés. Ca fait genre "j'ai une culture rock globale, j'écoute le meilleur du meilleur, contrairement à vous autres hardos qui n'avez plus acheté un cd depuis le Black album". Moi, j'ai un débardeur Promod, ça fait genre "j'ai une culture très globale en laquelle j'ai suffisamment confiance pour ne pas avoir besoin de l'afficher".

20h : "Lemmyyyyyyy". "Ouaaaaaaaais". "Motohéééééé". "Booooaaaaaaargh". "Ouaaaaaaaais".

20h15 : Marianne me montre une fille aux cheveux roses. "T'as vu, elle a une casquette SM en vinyl". "Oui, elle a toute la tenue en vinyl, et des talons de 20 cm. J'ai hâte qu'elle tombe".

20h30 : "Moi, je les ai vu au Bataclan". "Ho putain, les gars, c'est Lemmy qu'on voit, ho, c'est Lemmy". "Ségolène avec Lemmy". "Non, mais les gars, Lemmy, ho les gars". "Motohééééééééééé".

21h30 : Fin de la première partie. Skrew Siskin, une nana au chant. Motorhead sans les verrues.

21h40 : Il fait 45°. Ma voisine érotomane me demande si je veux bien enlever mon tee-shirt parce qu'elle a honte d'être la seule.

21h45: Deux types se parlent en langage des signes. Est-ce qu'ils aiment Motorhead parce qu'ils sont sourds, ou est-ce qu'ils sont sourds parce qu'ils aiment Motorhead ? Dans le doute, je mets des bouchons.

21h47 : "Motohééééééé". "Lemmyyyyy". "Ooooptic 2000"."Ouaais".


22h00 : "We are Motorhead et we play rock'n'roll".

22h01 : Mais heu... Y a des jeunes métalleux qui me poussent. L'avantage de faire deux fois leur poids, c'est que je plie mais ne romps pas.

22h03 : Il fait 65°, taux d'humidité 100%. C'est plus compliqué de résister à la poussée des hardos plein de bière. A poids égal, je vacille, mais ne cède toujours pas ma place.

22h10 : Mes boulles Quiès sont nulles. Je n'entends plus la musique, mais j'entends toujours mes voisins roter.

22h45 : Marianne revient avec des bières "J'ai vu Franck, il est au fond". "Pourquoi il ne nous rejoins pas devant ?". "Il a un lumbago..." .

23h 15 : 75°, humidité 120%. Les hardos plein de bière me glissent dessus. La transpiration a des avantages insoupçonnés.

23h 40 : La foule réclame "Esse of spède". Une étudiante tatillonne s'informe "Ace of spades ou Ace of space ?".

00h10 : "Don't forgive us, we are Motorhead and we play rock'n'roll".

24/05, 07h30 : Loulou a trop chanté, trop boaaarghé. Sa voix mue comme celle d'un djeuns. Quand je lui demande de lancer le lave-vaisselle, il me répond "OuAIs c'EST bon, t'es PAS ma mèRE, quouA".

23.5.07

Hasards du calendrier

Aujourd'hui, mon père, roi de la pétanque et du champignon, fête ses 65 ans.
Aujourd'hui mon beau-père, roi du camping-car et
de la photo de chamois, fête ses 62 ans.

Aujourd'hui, Lemmy Kilmister, 62 ans, est
en concert par chez moi.
Dans 20 ans, il pourra toujours utiliser les poupées que voilà comme doublure.

18.5.07

L' alchimiste

Non, ami lecteur, n'aies crainte. Ce post n'est pas dédié à la chronique d'un roman vaguement chiant.

Juste la preuve par neuf de l'existence de la formule magique, celle qui permet de transformer de la merde en branche en or en barre.
Laisse les poils de tes avant-bras s'hérisser, la goutte de sueur couler le long de ta colonne, le froid t'envahir et prosterne-toi à l'écoute de ces mots de garce faussement ingénue dans la bouche de l'ange du kitsch, de sa voix matinée de vieux crooner qui déraille. Oui, écoute et prosterne toi.

23.4.06

Everyone has a little dirty laundry























Ma nouvelle addiction.
Est-ce l'intrigue policière (mais pourquoi Mary Alice s'est elle suicidée ?) ?
L'humour ( Bree giflant à toute volée son mari qui vient de lui avouer ses tendances SM : "Tiens, chéri. Toi aussi tu as joui ?") ?
Les dialogues acérés ?
L'analyse psychologique des personnages (Ah, Bree... il faut qu'on parle.)
La présence du plombier le plus sex de la terre ?

J'en sais rien. Mais ce que je sais, c'est que les derniers épisodes de la saison 1 ne sont pas disponibles au vidéo club, et que je pourrais tuer pour ça. (Et ben oui, maintenant, quand je suis en colère, je ne vide plus mon frigo. J'envisage de tuer des gens. Je progresse. C'est bien. Je suis contente.)

8.4.06

Pure terror and rock 'n' roll

Mes nouveaux chouchoux...














Avec une voix comme ça , j'ai très envie d'être la cruche blonde enlevée par le méchant.
http://www.thecreepniks.com/

27.11.05

Fiez vous aux apparences.


Grand moment de solitude. Le seul film dispo et non vu au vidéo- club : Brice de Nice.
Hum.

J'ai avoué récemment n'avoir jamais vu le moindre film de Woody Allen, du moins plus que la bande-annonce. Mais quand même, Brice de Nice. J'ai mon quant à moi. Un reste d'estime.

Et puis, mon coté hippie prend le dessus. Il y a peut être du bon, quelques scènes susceptibles de m'arracher un sourire, un ou deux bons mots, un gag sympa ?
D'ailleurs, ma soeur ne m'a-t-elle pas assuré que "si c'est marrant" ?

On embarque le dvd, je veux croire que l'humour djeuns 2005 peut être rafraichissant en un dimanche après midi désoeuvré.

Et bien, en la matière, la jaquette fait le film, et les apparences ne sont pas trompeuses.
Un film qui a l'air d'une sombre merde est une sombre merde.

13.11.05

A dirty rock star is born



De notre envoyée spéciale du blog.

Deuxième édition du festival " mon salon est rock’n’roll ".
La programmation est toujours métal, mais elle s’enrichit cette année de la présence des DF, dont c’est la première apparition publique.
Le concept du festival n’a pas été modifié. L’adresse de la petite scène salonnaise (à savoir le salon du leader de M., tête d’affiche) n’est connue que de quelques habitués et aucune publicité n’a été faite. Le public n’est composé que de VIP, en particulier des rescapés de la scène métal / hard-core Salon-Etang de Berre des années 80 / 90. Le ticket d’entrée se paie comme l’an dernier en pack de bières.

Une fois ma contribution acquittée à la cuisine, je pénètre dans le salon. Les DF finissent quelques réglages. Les instruments occupent 9 des 15m² de la salle. Les meubles, repoussés contre les murs, 3 m². Le reste de l’espace se remplit progressivement de public.

La déco, qui faisait pourtant la réputation de la salle, a subi quelques améliorations. Les anciens rideaux oranges, cloués sur la fenêtre, ont été remplacés par des rouges, sur tringle. L’ampoule nue du plafond est habillée d’un lustre 50’s. Les murs sont tapissés. Les enfants qui servaient les petits fours dans des poêles ont disparu. Il y a même une sono, qui risque de mettre en péril le côté garage auquel tout le monde s’attend.
L’embourgeoisement ne risque-t-il pas de voler son âme à cette salle mythique ? L’absence de poignée sur les portes me rassurent un peu…

On baisse les lumières et le groupe de première partie entre en scène sur fond de face B du générique de Dallas.
Le guitariste attaque les premières notes de Licensed to slay.
M. qui a rejoint le groupe depuis 5 semaines seulement, tape un rythme diabolique. Il est appuyé par la contrebasse de D., qui apporte de la gravité dans le set. V. (ex Full in your face) assure la rythmique, les hurlements et le chant, à la fois chaud et plaintif. Alex (ex Soupières tombales, mortes avant l’invention du net) le soutient à la guitare, associant les mélodies rockab aux solos cow-punk et au kazou.
S’enchaînent 8 compos et une reprise dark de Jezebel qui fait bruler Piaf dans les flammes de l’enfer, et trembler Aznouvour en attendant le jugement dernier.

Les quatres cow-boys d’outre-tombe quittent la scène sous les hiiiiiiiiiiiii-haaaaaaaaaaaaa du public conquis. Ils ont réussi une première prestation originale, endiablée mais carrée, country mais pas trop festive, dark mais pas gothique. Un savant dosage de leurs influences, qui fait la force de leur son.

Les boules à zéro prennent la place des bananes et des stetsons. On ne plaisante plus, c’est du métal sérieux. M. inaugure ce soir sa nouvelle formation. O. ( ex des tas de groupes non je ne me souviens pas) a laissé la batterie à F., pour se consacrer à la guitare et au chant. FB (ex Bad taste) garde la basse.
M. nouvelle version n’a rien à voir avec son fantôme. Le rythme est dix fois plus rapide, la guitare assurée, la basse en place et le chant impressionnant. Ils enchainent les morceaux épiques à la Maiden sans une pause et sans un sourire. Le seul coup d’arrêt est porté par le batteur, qui a troué sa grosse caisse. Faut dire qu’il y a de la batterie partout dans ces compos et des breacks inattendus à chaque morceau.
Le public apprécie le changement, et le manifeste. Head-banging et cornes sont de rigueur. Si on n’était pas dans un salon, on pourrait se jeter les canettes à la gueule. M. II a trouvé sa place.

Après le cocktail bières-chips, les membres des Rodriguez, crées à l’occasion d’une soirée hommage aux Ramones l’an dernier , ressuscitent le groupe et attaquent leur version hard-core de Commando et R.A.M.O.N.E.S pour clôturer la soirée.
En effet, mieux vaut oublier la bouillasse qui a suivie, servie jusqu’à 3h du matin, par des musiciens qui se sont échangé les instruments pour accompagner des amateurs avinés.

5.11.05

Ray


Je connais très peu l'artiste au delà de ses standards. Pas mon monde, pas mon style.
Mais j'aime bien les bio, alors je me laisse tenter par le film. Emouvant, un bon moment.


J'hésite entre ouvrir un club à New-York, ou passer le reste de mes jours à me balancer du bout du pied sur un rocking chair, sur la terrasse d'une maison en bois, le tout sur fond de blues.

17.10.05

Anna et moi





Quand je lis Anna Gavalda, j'aime le monde entier. Je pourrais me transformer en pasteur américain halluciné et crier "Alleluia !" toute la journée, chaque homme est un cadeau pour son prochain, passes le message à ton voisin.

Lecteur égaré sur ce blog, je t'aime. Profites-en, demain, j'ai prévu du Houellebecq.
Question d'équilibre.

1.10.05

Noir Désir



J'ai un an de plus aujourd'hui. Je ne crois pas m'être trop perdue en chemin, pas de remord, quelques regrets. Qui n'en a pas ?

Ce que je regrette le plus, depuis que je n'ai plus 18 ans, c'est de savoir désormais que tout n'est pas possible.
Je me disais à l'époque que je pouvais me laisser porter par la vie, que je pourrais toujours revenir en arrière et faire ce que je n'aurai pas fait au moment où j'en avais l'opportunité : étudier ou travailler à l'étranger, poursuivre mes études, me droguer, sauter en parachute, n'importe quoi... Je pensais que la clé de tout ça était l'indépendance financière. Pas de dette, pas de compte à rendre, je resterai maître de ma vie.
Je sais aujourd'hui qu'on n'a pas le temps pour tout et qu'on ne revient pas en arrière aussi facilement. Bien sur dans l'absolu, je peux toujours tout plaquer et aller bosser comme serveuse au Canada. Je n'ai pas vraiment envie de le faire et ça ne me manque pas.
Ce qui me manque, c'est l'illusion de croire que je peux.

Le voila, finalement, mon regret : mes illusions. Ca ne vaut pas grand chose, mais ça donne du sens au quotidien.

Le rapport avec Noir Désir ?
Noir Désir, c'est LE groupe de mon adolescence. Donc de ma vie.
A 18 ans, il n'y avait pas grand chose de plus important dans ma vie que la musique.
Noir Désir, ça colle avec cette période. J'ai eu les mêmes engagements qu'eux à l'époque, le Chiapas et le commandant Marcos. J'en ai même fait mon sujet de mémoire à Sciences-Po !
Pas par gagatisme genre "je fais tout comme Noir Désir". Non, j'y croyais, à l'époque.
Avec le temps, j'ai écouté de moins en moins de musique. Parce qu'aucun groupe n'a suscité cette émotion que j'avais ado en écoutant mes cassettes (oui, je suis de la génération des cassettes).

Aujourd'hui, j'ai 29 ans, Noir Désir me redonne des frissons et les larmes aux yeux. Il doit bien me rester deux ou trois illusions...