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13.7.08

Sdingue, y a encore des gens qui lisent mon blog !

C'est étonnant. Je suis étonnée.
Myrtille81 a fait un commentaire sur mon blog le 08 juillet. De cette année. Parfaitement. Y a donc au moins encore une personne qui passe par là de temps en temps.
Mes statistiques confirment même que je suis visitée encore une dizaine de fois par jour, et à la suite de mots clés plus douteux les uns que les autres, qui me laissent perplexe sur l'image que je renvoie sur le net ( par ordre d'apparition : rhassoul pour cheveux, cuisses irritées, bicarbonate de soude et grosses cuisses à caresser....).
Du coup, je me sens obligée de vous donner de mes nouvelles, et vous éclairer sur les raisons de mon silence.

Ma maison à vendre est vendue, depuis un mois. Et moi je suis de retour chez papa et maman depuis février, pour cause de divorce.
Ce premier semestre a été plus que mouvementé, et le manque de recul qui permet d'écrire totalement absent. Ajoutez à ça le fait que je n'avais nulle envie de livrer ici des sentiments ou des évènements qui concernaient aussi le Loulou du blog, qui aurait pu en être affecté.
Aujourd'hui, je peux dire que je suis passée par des événements libérateurs mais pénibles, et une palette de sentiments aussi contrastés que le soulagement, le doute, la peur du vide, le manque, l'ennui, la colère, la liberté de mouvement retrouvée, la liberté tout court, l'indépendance financière perdue, et surement d'autres encore... Pas facile, facile, mais malgré tout, la certitude d'avoir fait les choix nécessaires à une certaine survie.

Alors, non, myrtille, je ne poursuis pas mon chemin aussi tranquillement que je le voudrais, la sérénité que j'avais acquise après ma thérapie a été un peu mise à mal dans le tourbillon, mais je suis plutôt contente de moi. J'ai fait face à la situation sans angoisse excessive, je n'ai perdu que deux kilos en 6 mois, mais c'est déja miraculeux de ne pas avoir grossi.
Dès que possible, un post sur la façon dont je me suis comportée avec la nourriture ces derniers mois. En attendant, salutations à ceux qui viennent prendre des nouvelles, quelle constance !

9.9.07

Fashion victim


J'ai expérimenté très recemment le concept de fashion victim. Je l'ai même vécu dans la moindre de mes fibres capillaires.

Il y a deux semaines, je suis allée voir mon coiffeur Tony pour qu'il rafraichisse un brin mon carré. Et bien, point de Tony dans le salon. D'ailleurs, le salon était devenu orange et acier, et au milieu, il y avait un Andy, qui m'a expliqué que Tony avait fermé depuis 6 mois. C'est dire si je venais le voir souvent.
Puisque j'étais là, j'ai laissé Andy s'occuper de moi. J'ai hésité un peu quand j'ai vu son pantalon au genoux et son caleçon (qu'il m'a d'ailleurs promené sous le nez pendant toute la coupe) sous les bras, son tee-shirt de manga. Ca sentait très fort la branchouillerie provinciale. Mais j'étais dans un bon jour, j'ai décidé de faire fi de mes préjugés.

Laissez moi vous dire que ce genre de préjugés, ça s'appelle de l'instinct, et que j'ai eu tort de ne pas l'écouter. A la place d'un carré plongeant, j'ai eu droit à LA coupe à la mode, un espèce de neo-punk manga, bref, la coupe des danseuses de tecktonik.
J'ai cru pendant deux jours que je m'y habituerai, mais non. J'ai passé la semaine à essayer de camoufler en queue de vache les misérables mèches qui m'entouraient la tête.
Je suis allée me réfugier chez un coiffeur ringardissime, un qui sait faire un carré carré, pas effiloché. Je m'en suis tirée avec une coupe hyper classique, trop courte, mais présentable.

Et une humiliation n'arrivant jamais seule, j'ai rencontré ma soeur le lendemain. Elle m'a regardé fixement, puis elle a affirmé : "rhoooo, faut toujours que tu exagères. Tu as dit à maman que le coiffeur t'avait massacré. C'est pas génial génial, mais c'est pas une catastrophe."


29.7.07

Vrac

- Je pars dans quelques heures m'ennuyer dans les Alpes chez Beau-Papa. Les restes de la fête d'hier soir ne sont pas rangés et les sacs ne sont pas prêts. Aussi, excusez le caractère décousu et incomplet des dernières nouvelles.

- Loulou et moi avons passé les deux dernières semaines à refaire notre cuisine du sol au plafond, et de A à Z. C'est bien simple, l'ancien proprio avait jeté plus que posé des plans de travail dépareillés sur des montants en ciporex. On les a joyeusement détruits à la masse, avant d'en remonter de corrects, droits et qui ne passent pas devant le radiateur. J'ai appris à carreller, à scie-sauter, mais je n'ai pas eu le droit d'utiliser la disqueuse. Photos avant-après à l'appui dès que j'aurai 5 mn.

- On a eu la mauvaise idée de faire rentrer le vieux lave-vaisselle en force dans son nouveau logement, il s'est vengé en nous lachant. Du coup, on en a un tout neuf qui consomme moins d'eau et d'énergie, et 600 € de moins pour partir au Canada. Me reste à faire le tour des solutions de lavage les plus écologiques.

- Je vends une superbe gazinière Sauter forme piano, rétro noire et cuivre, 5 feux, four géant, version précédente de celle là. Parfait état, 3 ans, 350 €. Dimensions, détails techniques, photo à mon retour s'il y a des amateurs. Si elle ne vous intéresse pas, vous pouvez quand même faire un don pour renflouer notre budget Canada.

- Le Troc de L'île est un voleur de la pire espèce. J'ai déposé notre ancien évier (oui, celui plein de calcaire, mais que j'avais décalcairisé avant), un meuble de rangement, un casier à bouteilles, et on m'a racheté le tout pour 10 €, soit 30% seulement du prix de vente. Certes, il s'agit d'objets de faible valeur, et je n'avais pas envie de passer du temps en petites annonces, même sur e-bay pour si peu. Mais tout de même, 70 % de commission c'est du vol caractérisé.
Sachez tout de même que pour les objets de plus grande valeur, que vous laissez en dépôt-vente chez eux, ils ne prennent "que" 38% de commission jusqu'à 500 €.


A bientôt, les gens !

12.6.07

Cuisine aves Jackass.

Mon amie Ada a émigré au Canada en avril. Entre deux rédactions de CV à la con, elle fait découvrir à son public français les bizarreries locales. La semaine dernière, elle m'a lancé un défi que je ne pouvais pas ne pas relever : goûter une spécialité culinaire qui pourrait figurer dans un épisode de Jackass. (Lecteur curieux, je suis certaine que tu te demandes comment il est possible de faire la promo de Jackass et de préoccupations écologiques dans un même blog, voire dans une même personne. Je me pose parfois moi-même la question. D'abord, tenter d'être écologiquement responsable ne signifie pas être dénué de tout vice humain, notamment celui qui consiste à se marrer en voyant quelqu'un tomber. Enfin, si on cherche bien, on peut voir chez Knoxville et ses camarades l'aboutissement trash et débile ultime de la société de consommation, où de jeunes garçons bien portants ayant tout ce qu'ils peuvent souhaiter sont réduits à mener leur quête de sens dans le fond des chiottes. Jackass est très, très subversif, finalement.)

Mais voici donc la recette du Beer Butt Chicken selon Ada, autrement dit le poulet à la canette dans l'cul.
UN.Videz 1/3 de bière dans votre gosier. Enfoncez les deux autres tiers et leur contenant dans l'intimité d'un poulet. N'ayez pas peur de forcer et d'écarter ses tites papattes pour que ça se passe mieux. Inutile en revanche de faciliter la manipulation avec du gel à base d'huile ou d'eau, car d'une part la bête est morte (oui hein, déconnez pas, tuez la avant sinon c'est moralement répréhensible et il ne faut pas le faire, non c'est mal !) et d'autre part à moins que ce ne soit de l'huile d'olive ça laisserait un goût.
N'étant pas totalement inconsciente, j'ai cherché avant de m'exécuter si des cas d'empoisonnement par dégagement de toxiques de ferraille et de peinture étaient répertoriés. Il semble que non. Et tous les amateurs de la recette sont unanimes : ça craint rien ! Moui... J'ai finalement décidé que si risque il y avait, ça me ferait une mort rigolote, ce qui n'est pas donné à tout le monde. J'ai donc consciencieusement avalé un tiers de canette d'Heineken, avant de percer quelques trous pour faciliter l'écoulement de la bibine. Puis je l'ai introduite comme indiqué. Huhuhu. (Voui, je sais, fallait une bière américaine, mais Intermarché était en rupture de Bud. So...)

DEUX. Si vous voulez la version américaine, tartinez le poulet de sucre (mettre du sucre sur la viande est d'ailleurs une grande constante de la bouffe locale et la base de 9 recettes sur 10), d'épices mal choisies et mal accordées, de condiments et légumes déshydratés (jamais de légumes frais malheureux !).Si vous êtes plus conservateurs et préférez une version européenne, bah c'est pas compliqué, on tartine de moutarde, on fourre à l'ail si il y a encore de la place, beurre, fleur de sel, poivre, et petites pommes de terre nouvelles.
Le mélange de sucre et d'épices mal choisies s'appelle sel à frotter. En voici la composition :
45g de cassonnade
30g de paprika
3cs de poivre
3 cs de gros sel
1 cs de sel de hickory (sel fumé local, dont je me suis passé)
2cc de poudre d'ail (remplacé par de l'ail frais haché)
2cc de poudre d'oignon (idem)
1cc de graines de céleri (pas mise)
1cc de piment de cayenne

J'ai badigeonné ma bestiole de ce mélange, vidé le surplus à l'intérieur, puis je l'ai installé sur un lit de courgettes, oignons, pommes de terre. Notez tout de suite que c'est beaucoup, beaucoup trop salé.
Poulet sur sa canette.



TROIS. Calez moi tout ça en trépied sur votre barbecue de compétition (notez qu'un four fera très bien l'affaire) et laissez griller la pauvre bête. Evitez de trop la regarder du coin de l'oeil, elle doit déjà se sentir assez mal comme ça.
Après réflexion, j'ai choisi la cuisson au four. Je me voyais mal faire un feu de bois pendant deux heures, compte tenu de la quantité de bois et la surveillance nécessaire. J'avais juste oublié que les canadiens font des barbecues au gaz, les petits joueurs. J'ai donc enfourné le poulet, assis sur sa canette et les légumes 1h30 au four, th 7.

QUATRE. Avec la chaleur, la bière remonte de la canette comme elle le ferait de l'oesophage de n'importe quel Anglais ou Belge en fin de soirée. Tapissant ainsi le volatile et arrosant la viande comme on arrose un tapis persan.
Effectivement, ce mode de cuisson est vachement mieux que le poulet couché sur ses ti légumes. A l'horizontale, le poulet baigne dans son jus, ce qui lui ramollit le ventre tandis que son dos crame et vous oblige à l'arroser régulièrement, en exposant votre visage délicat aux 210° du four et aux fumées qui s'en dégagent. Debout, le jus de poulet arrose les légumes qui cuisent nickel, et le poulet est rôti juste bien. Comme avec une rotissoire, certes, mais quand on n'en a pas, la canette fait pas mal. En revanche, je n'ai pas trouvé le gout de la bière.

CINQ. Après cuisson retirez la canette en douceur et remerciez votre poulet pour sa coopération. Huhu.

Poulet parfaitement rôti et définitivement humilié.

SIX. Etonnament le plaisir vient après l'étape CINQ.
Et ben, oui, c'est vachement bon. Mais les lauriers sont plus à rendre aux épices qu'à la bière. On n'en sent pas le goût. Vient-ce de l'usage d'une bière trop soft ? J'essayerai la prochaine fois avec une bière plus couillue, mais j'ai peur que ça donne alors trop d'amertume.
Par pitié, si vous essayez, diminuez de moitié au moins la quantité de sel, et surtout ne salez pas les légumes. Le jus du poulet récupère celui du mélange d'épices avant de venir s'ajouter à celui du plat.
Pour la version barbecue, je retiens l'idée du mélange d'épices à badigeonner (j'imagine bien une version indienne, orientale, mexicaine...) sur des cuisses, qui ont un temps de cuisson raisonnable.


Et voila un dimanche réussi : une matinée à ricaner en préparant le poulet, un repas agréable et un après-midi à boire des bières pour faire passer le sel, devant la finale de Roland Garros. Merci Ada !

5.6.07

Auto-stop, sosies et légendes urbaines.

En allant bosser ce matin, j'ai pris une femme en stop. Je n'avais jamais fait ça, pas particulièrement par crainte d'être détroussée, mais plutôt parce que je n'en voyais pas l'intérêt.

Ce matin, j'ai aperçue mon auto-stoppeuse de loin. J'ai eu le temps de penser qu'elle devait être en panne pour faire du stop seule sur une route aussi déserte. A aucun moment il ne m'est venue à l'idée qu'elle pouvait voyager comme ça par choix. Arrivée à sa hauteur, sa ressemblance avec ma copine Isa m'a interpellée à tel point que je me suis demandé ce qu'elle foutait là ( alors que chacun sait qu'elle est en clinique en train de se faire changer les os). Je me suis arrêtée au frein à main sur le bas côté pour la faire monter.

Dès les premiers mots, la ressemblance s'est accentuée : même voix, même phrasé, même gestuelle, même façon d'être chez elle partout. Elle m'a appris qu'elle était attendue à Angoulêmes ce soir, soit à plus de 750 km d'ici, et qu'elle voyageait toujours en stop. Même méconnaissance de la logistique, même mépris du détail.
Elle m'a interrogée à son tour sur les motifs de mon trajet.
- Je vais travailler.
- A S ? Ca fait loin, tous les jours...
- Je n'y vais pas tous les jours. J'ai rendez-vous aujourd'hui dans une société.
- Vous êtes commerciale ?
- Mmmm... Je fais plutôt dans le contrôle fiscal. Mais le principe est le même : je passe du temps sur la route pour faire dépenser de l'argent aux gens contre leur volonté.
- Ah ouais... On doit pas vous attendre avec impatience, alors. Ben moi, j'ai un super contact avec le type des zimpôts de chez moi. Il a même des piercings. Vous aussi, vous êtes cool. Ils devraient vachement plus communiquer là dessus, ça faciliterait les relations. Parce qu'on a peur de vous, vous savez. Quand on a trop payé, on n'ose pas venir vous le dire parce qu'on a peur que vous nous trouviez autre chose de pire.


Habituée aux légendes urbaines qui entoure ma profession (ma seule présence près d'une femme enceinte peut rendre son enfant bossu, j'ai des pieds de bouc et je mange des chatons vivants), je me lance une fois de plus dans une explication qui ne peut que convaincre tant elle est rationnelle :
- Vous savez, on a une mission de service public comme les autres. On fait du répressif quand c'est nécessaire, mais avant, on se doit de faire de la pédagogie et de l'assistance.
- Ouais, mais vous savez, quoi... On a toujours peur que vous vouliez nous arnaquer.
- Pour ça, il faudrait qu'on y trouve un intérêt. Et comme on n'est pas payé au pourcentage... CQFD.
- Ben oui, mais juste parce que vous avez un esprit tordu et malsain, quoi. Sinon, vous auriez pas choisi ce taff.

Je m'esclaffe. Je suis vraiment admirative de sa capacité à débiter les yeux dans les yeux des clichés aussi négatifs, alors qu'elle est assise dans ma voiture, que je lui rend service et que je peux la balancer dans un ravin quand je veux. Je ne suis ni vexée ni en colère, juste sidérée de son naturel. Je sais qu'elle ne dit pas ça pour être désagréable, elle le dit parce qu'elle le pense, et que soit elle se fout totalement de ce que moi je pourrais en penser, soit elle n'en a même pas idée. A méditer les jours de grosse angoisse. Méditer aussi sur la force des préjugés qui nous tiennent éloignés les uns des autres, qui nous empêchent de croire que le stop et la carrière aux impôts peuvent être les choix de vie de personnes qui disposent de leurs pleines capacités mentales.


La conversation se poursuit gentillement sur les différents aspects de mon métier.
- Vous devez tomber sur de sacrés salauds, quand même. Des vrais truands.
- C'est assez rare. La grande majorité des gens ignorent simplement la loi. Mais c'est vrai qu'il y a aussi parfois une vraie volonté de frauder.
- Et comment vous le savez qu'ils z'ont fait exprès ?
Décidémment, mon métier semble la fasciner. Je me lance dans une grande explication où il est question d'expérience, de feeling, et de psychologie.
- On repère vite les gens qui sont de mauvaise foi. Ils se permettent beaucoup de choses parce qu'ils sont persuadés d'agir en impunité totale et qu'ils ont une vraie volonté de dissimuler. C'est ce qu'on appelle la théorie du passager clandestin : ils veulent profiter des avatanges que d'autres paient, sans jamais participer.
- C'est bon, je vais descendre ici.


Je repasserai pour la diplomatie, même si je n'ai pas voulu être désagréable non plus.
Moralité : Y a du boulot avant d'arriver au rapprochement entre les peuples.
Moralité bis : Celle qui se vexe le plus facilement n'est pas celle que l'on croit !



Photo by fil himself.

1.6.07

Marronnier.

Les journalistes ont des marronniers. Ce sont des sujets qui reviennent invariablement à la même époque. Les canards féminins ont évidemment le régime avant l'été du mois de mars et le boost de la libido en juillet.

Et bien moi aussi, j'ai ma discussion marronnière. Chaque année, au moment de la déclaration de revenus (oui, Mirza, je bosse aux Zimpôts), il se trouve toujours plusieurs personnes pour me poser la question rituelle : "Dis, tu crois que c'est normal que je paie TROP d'impôts ?".

Et bien, qu'on considère ce post comme ma réponse définitive. Selon le Petit Larousse et autres Robert, trop signifie "en excès, plus qu'il n'en faut". Donc, par définition, payer TROP n'est pas normal. La réponse est dans la question. Et encore faudrait-il, amis contribuables, que vous déterminiez par rapport à quelle norme vous estimez ce trop, pour que je puisse émettre le début d'un embryon d'avis. Parce que trop par rapport à vos calculs, trop par rapport à vos revenus et trop par rapport à l'efficacité des dépenses publiques, ce n'est pas tout à fait la même question.

Tsssss..... Amateurs.

23.5.07

Hasards du calendrier

Aujourd'hui, mon père, roi de la pétanque et du champignon, fête ses 65 ans.
Aujourd'hui mon beau-père, roi du camping-car et
de la photo de chamois, fête ses 62 ans.

Aujourd'hui, Lemmy Kilmister, 62 ans, est
en concert par chez moi.
Dans 20 ans, il pourra toujours utiliser les poupées que voilà comme doublure.

23.3.07

Epictete demain ça ira mieux.


Attention, ami lecteur, ce blog prend un virage philosophique aujourd'hui. J'ai décidé de te conter les péripéties de ma semaine de merde. Mais loin de me contenter de pleurnicher,j'y vois une occasion de mettre en pratique la philosophie stoïcienne, que j'avais oublié depuis la terminale. Epictete, l'esclave devenu philosophe, et Marc Aurèle, l'empereur romain, le père spirituel de Gladiator ! Ayé, tu les remets ? C'est parti pour la philo appliquée.

- Lundi matin : le muesli chocolat que j'ai acheté samedi n'est pas top. Dans les brumes de ma déception, je m'aperçois qu'il manque une chatte devant la gamelle : c'est officiel, Beamish, chat n°2, poupoune à sa maman, a disparu (ami lecteur anonyme, si par hasard tu vis dans le sud de la France, si par un hasard plus incroyable encore tu vis à Salon, et par un hasard encore encore plus incroyable, tu as vu cette
chatte , contacte moid'urgence).
- Lundi soir : Loulou perd un contrat.

Epictete dit : Il y a ce qui dépend de toi et ce qui ne dépend pas de toi.


- Mardi : le mistral arrache ma clôture.

Epictete dit : Le monde est animé par un pneuma divin. Accepte son souffle.


- Mercredi : plomberie bouchée, l'eau de la douche déborde dans l'évier.

Epictete dit : Au lieu de pleurer sur ce que tu as perdu, réjouis toi de ce qui te reste. Ca aurait pu être les chiottes.


- Jeudi : Loulou débouche l'évier à grands renforts d'insultes.
Mais putain, c'est quoi cette merde, on dirait de l'argile !
Moi, yeux au ciel, sifflotant : Mmmmm ?
Loulou, perspicace : Mais c'est ton truc que tu te fous en shampoing, non ?
Moi : aaaaaaaaaah ? Mon rhassoul ? Tu croooooiis ?
Partagée entre la honte et la culpabilité, j'ai raté mon cours de yoga.

Epictete dit : La colère prouve que tu ne fais pas la différence entre ce qui dépend de toi et ce qui ne dépend pas de toi. Ta colère est une dépense d'énergie inutile et contre-nature. Loulou dit : ouais, mais des fois ça fait du bien.


- Vendredi matin : le sac poubelle de la litière se crève.
- Vendredi aprem : le gazon semé dimanche refuse toujours de pousser. Le vent en a emporté la moitié, et les tourterelles ont fait alliance avec les fourmis pour bouffer la seconde moitié. Chatte n°1 leur adresse de derrière les vitres des miaulements hargneux, genre "si j't'attrape, j'te nike". Quand on la lache sur les infâmes bestioles, elle se carapate à l'abri du vent. Pfff, c'est elle qu'on aurait du perdre, tiens...

Epictete dit : ad lib

Les trucs chiants mais pas si graves sont-ils aux 35h ou serais-je encore emmerdée ce week-end ? M'habiturai-je au comique de répétition, comme une bonne apprentie stoïcienne ? C'est ce que nous saurons bientôt.

30.11.06

Hum hum ...

En rentrant à la maison, j'ai trouvé Loulou regardant le Bachelor gay sur Europe2tv.

20.8.06

Montana dream

Rapide résumé du week-end en Haute Ardèche : c'était bien, c'était chouette.
Y avait des cowboys et des indiens, la pluie, les tentes. Ca sentait le crottin et le champignon, le cuir et le bbq.
Mélange d'accent texan et ardéchois.
Paysages du Montana, rivières, prairies et montagne.

MAIS ! Il manquait le Big Sky, l'inimitable, celui qui vous fait sentir tout petit, à votre place, sous le ciel exactement.


26.5.06

Petit voyage autour du net

J'ai décidé de vous faire partager un site très interessant, que je viens de découvrir, à mon corps défendant.
L'esthétique est très sympa, les produits parfaitement référencés, le paiement immédiat et sécurisé.
J'a-do-re !

29.1.06

Accoussé Récèpcione

Maria est arrivée à bon port.

Elle a pris ses quartiers au milieu des dvd, à cheval sur le Seigneur des Anneaux et Kill Bill, pas loin d'Orange Mécanique, d'American History X et Brave Heart. Elle ne devrait ni trop se faire chier ni être trop dépaysée.


Jojo le facho et Nicole la cagole.

Ma journée de lundi fut excellente en termes d'observation psycho-socio-j'ai du temps à tuer-gique.

J'ai commencé par rater mon train et passer 45 mn au café de la gare de M.
L'endroit était assez impersonnel, même pas vraiment minable, coincé entre les quais et les machines à café automatiques du hall. Une premiere affiche sur la porte d'entrée donne le ton :"PAS DE MONNAIE POUR LES MACHINES DE LA GARE". On comprend le patron, harcelé toute la journée par des voyageurs radins et sans gêne, qui file leur fric à la concurrence déloyale de ces salopes de machines à café qui ne paient pas les charges, elles.

A peine installée, je suis obligée de me relever, à la lecture de la pancarte qui m'informe que "PAS DE SERVICE EN SALLE". Tiens, c'est original, ce côté "order at the bar" en Provence. Ca me rappelle mes vacances en Irlande.
Café en main, j'ai tout le loisir d'examiner les différentes maximes qui ornent les murs. Au dessus des flippers "LES JEUX SONT RESERVES AUX CLIENTS". Sur la porte des chiottes, "LES WC SONT RESERVES AUX CONSOMMATEURS. CLE AU COMPTOIR." Au dessus de ma tête "LE VERRE D'EAU N'EST PAS OBLIGATOIRE. Décrêt n° ....". Et sur le bar "LE CREDIT C'EST COMME CAPRI".
Le patron apporte la touche finale à la déco chaleureuse. Quinquagénaire trapu, lunettes sécurité sociale et petites moustaches brunes, le beauf de Cabu comme on n'en fait plus. Il fait taire les gens pour écouter l'interview de Lepen sur RMC, et rend la monnaie sans même accorder un regard à ses clients.


Le soir, soucieuse de mener une vie saine, aquagym. J'ai quitté le cours de 16h30 et ses mémés à bonnet à fleurs pour le cours de 21h et ses femmes actives débordées.
Le public m'interesse assez peu, c'est la prof que je kiffe.
Nicole, 40 ans, très bien faite comme une prof de sport, blonde, et surtout, surtout... d'excellente humeur en permacence. C'est une marrante, Nicole, c'est écrit dessus. Elle porte des tee-shirts à message, comme "Moniteur de sieste" par exemple. Pour nous encourager, elle nous choisit des morceaux marrants aussi, comme "T'es cap, pas cap de te rouler dans l'herbe" ou "Un oiseau un serpent une plume".
Autre signe distinctif, Nicole ne marche pas. Nicole salsate. Chacun de ses pas est un pas de salsa, et la salsa en chaussures de piscine, c'est une prouesse.
Illustration d'une cagole pour les non marseillophones (mille excuses pour le prénom, hein...)



Je sens bien que l'observation de ces deux phénomènes devrait me mettre en colère, voire me désespérer. Mais ça me fait rire. Si, si.

24.12.05

Magie de Noël



J'aime bien Noël. J'aime bien les cadeaux et j'aime bien que les gens soient contents.
Cette année, je me fous de Noël. Les magasins ont abusé en commençant la fête dès le 2/11, je n'ai pas de sous et j'ai la flemme de chercher des idées cadeaux.

Je prépare quand même le réveillon, parce que j'ai du mal à résister à une occasion de faire la fête. Mais l'esprit n'y est pas.

Jusqu'à il y 15 mn. J'ai ouvert ma boite aux lettres, la magie de Noël a opéré sous mes yeux : une boite circulaire y était entrée, alors que l'ouverture est rectangulaire, et fort mince.
Il y avait aussi un bon pour un cadeau mystère, d'un expéditeur inconnu, que je ne pourrais avoir que lundi puisque la poste a le mauvais gout de fermer cet après-midi.

Oui, oui, oui je suis gnan-gnan, mais j'ai tout d'un coup hâte d'être à ce soir, et j'ai chaud au coeur.

Merci.

(ps : j'espère que le cadeau mystère n'est pas ma Maria. Si elle passe le soir de Noël seule dans un bureau de poste, Jésus ne naîtra pas et le monde ne sera pas sauvé.)



22.12.05

Nevus

Les grains de beauté dans le cou ne sont pas des grains de beauté dans le cou. Ce sont des nevus cervicaux.

Pour porter un nom si laid, ils méritent qu'on leur tranche la tête, qu'on les trempe dans du formol, qu'on les dissèque à foison, et qu'on les jette à la poubelle. Et qu'ils y finissent leur vie de petite chose inutile, rugueuse et marronnasse.

PS : rajout à ma wish list : pendant un an, ne pas m'offrir de collier. Préférer les bagues fleurs de chez Kenzo, en vente chez Michel Albert, bd de la République (photo non disponible).

23.11.05

Jusqu'ici tout va bien.

Il pleut de la neige, des petits flocons durs, presque invisibles, mais qui cognent fort sur les vitres. Ils commencent à tenir sur le toit du garage.

J'ai un gros pull et du café, pour attaquer mes dossiers. J'ai repris mon carnet alimentaire ce matin.

Jusqu'ici tout va bien.

20.11.05

Messieurs, il suffit.


"Ruuuuuuuuuuun to the hiiiiiiiiiiiiiiiill"....

Voilà ce que j'entends depuis le premier étage où je suis réfugiée depuis que my house belongs to metal et à deux air guitar heros.

Y a 14 albums à passer, je ne crois pas dormir avant 10h du matin.
Belle- maman nous attend à 12 pour le repas dominical.

16.11.05

Les facéties de mon nouveau big boss


Mon nouveau directeur régional est rigolo. Et vachement bon manager. Il est même courtois, il sait mettre ses agents à l'aise et encourager leur motivation.

Le 01/09, il a organisé une journée d'accueil pour tous les nouveaux arrivants et nous a reçu individuellement. Il a une bonne tête, il ressemble à Nelson Monfort et il est coiffé comme Milou.
C'est un signe fort d'originalité chez un directeur.
Moi, je ne l'ai pas vu longtemps, il avait un problème de voiture et a laissé sa collaboratrice me recevoir. Il est juste arrivé pour me demander quelle avait été ma notation l'an dernier et si je souhaitais passer le concours d'accès au grade supérieur. J'ai dit non et il a dit que je pouvais sortir.

Mais s'il est accueillant, big boss n'est pas une bille. Il a fait paraître une note expliquant qu'il nommait un inspecteur principal (émargeant à quelque chose comme 60 K€/an) pour diligenter le contrôle des dossiers fiscaux personnels des agents.
Ce contrôle est effectué pour tous les agents de France et de Navarre par le chef du centre dont ils dépendent et tous les 3 ans. Logique.
Mais big boss est zélé, il souhaite le faire lui-même afin de pouvoir en tirer des conséquences au sein même du lieu de travail. Au pli, les agents.

J'ai moi-même reçu personnellement une régularisation, totalement infondée, mais comme c'est juste pour faire chier, hein, pas besoin de base légale.
Je m'en vais m'en expliquer demain. J'ai hâte de connaître les arguments qui mettront en échec la jurisprudence constante du Conseil d'Etat que j'ai appliqué à la lettre dans ma déclaration de revenus. Je ne manquerai pas de vous tenir au courant, encore que je doute que vous goutiez l'humour fiscal.

Malgré tout, big boss a un bon fond. Soucieux d'assurer une ambiance conviviale au sein de ses équipes, il nous offre un agenda de notre choix.
Je m'en félicitais auprès de ma collègue. Elle a ri de ma naïveté. "L'agenda ? Oui, il est offert depuis qu'un collègue a refusé de lui donner son agenda personnel. Comme ça, l'agenda étant la propriété de l'Administration, on peut te le demander à tout moment pour justifier tes interventions en entreprise et tes frais de déplacements."

J'adore mon nouveau travail.

12.11.05

Pffffffff....

La grisaille ? Le manque de sommeil ? Les hormones ? Le cycle naturel de l'humeur ? Mon big bastard boss ?
Je ne sais pas qui est le coupable, mais tout me saoule aujourd'hui.

Pas envie de sortir, il pleut.
50 chaines de télé et rien de regardable.
450 cd et rien envie d'écouter.
Les bouquins sont encore dans les cartons et je les ai tous lu, toutes façons.

Pas pour autant l'envie de me rendre utile. Le linge sera figé sur l'étendoir avant que je me décide à dégainer le fer, et les papiers seront raccornis avant que j'en fasse le tri.

Acessoirement, là, tout de suite, ça me fait chier d'avoir rendu ce blog public. J'aime le fait de ne plus y être seule, mais j'ai l'impression d'être entrée dans la compétition introspective. Et je n'aime pas cette idée là.

Pffff, donc.
Je déteste ces moments où il n'y a rien qui ne va pas, mais rien qui va. Ca mériterait que je visite le frigo mais non. Sans aucune explication rationnelle, depuis 2 jours, je n'y ai pas pensé. Je me traîne juste comme les gens normaux.

Il serait exagéré de dire que ça me remplit de joie.

11.11.05

Sainte famille


Touchant tableau au ED ce matin : la mignonne grande soeur, sage tresse blonde, poussant son petit fère, joues roses et boucles blondes, dans le caddie, tandis que la mère de famille, à mi-chemin entre la Madonne et Paris Hilton, choisit de non moins sains légumes.

Quand l'angelot m'a aperçu, il a souri béatement.
Chaque fois qu'il m'a croisé au détour d'un rayon, il m'a appelé "maman" et fait mine de se jeter du caddie. Il a piqué une crise quand sa génitrice, soucieuse de marquer son territoire, l'a embrassé en me foudroyant du regard.

Niark, niark, niark.