A la demande générale d'Odile, il faut que je vous parle des bases alimentaires que j'ai mises en place avec ma diét. Mais pour cela, il me faut les re-situer dans le contexte théorique de la rééducation alimentaire (RA pour les intimes), défendue par le GROS (oui, ces scientifiques ont beaucoup d'humour).
Pour ceux qui ne suivent pas dans le fond de la classe (et qui ont la flemme de se reporter aux premiers posts de 2005), je répète que vous vous trouvez sur un blog anti-régimes. Parce que les statistiques, conjuguées à mon expérience en la matière longue de 22 ans, démontrent que 5 ans après avoir terminé un régime, 95 à 97% des gens ont un poids supérieur à celui de départ. Effets yo-yo et rebond bien connus. J'ai personnellement testé les conséquences sur le corps (accordéon et vergetures), sur la garde-robe (j'ai eu 4 tailles différentes en même temps dans mon placard) et donc le porte-monnaie, sur l'entourage (mais quelle incorrigible et inconstante gourmande) et la flagellation de l'estime de soi (oui je suis une incorrigible et inconstante gourmande, je suis mauvaise, mauvaise). Mais l'effet le plus atomique se manifeste dans l'apparition de troubles du comportement alimentaires qui n'existaient pas au départ (ou qui n'avaient pas une importance telle qu'ils puissent être qualifiés de trouble). La restriction qu'on s'impose lors des régimes entraîne inévitablement une frustration, qui ne peut être supportée à long terme. On entre donc dans le cercle infernal hyper contrôle/ frustration/perte de contrôle/ compulsions alimentaires, ou à l'inverse dégout et anorexie. On échoue et on recommence, spirale sans fin, qui finit par devenir obsessionnelle et occuper toute la place dans votre vie.
Voilà pourquoi les régimes, c'est terminé pour moi.
Etape deux, dans ces conditions comment maigrir ? Je dirai que cette question est prématurée. Il faut d'abord se demander s'il faut maigrir. A chacun de répondre, en fonction de critères médicaux et de son histoire pondérale personnelle. Si votre poids ne vous convient pas, mais qu'il ne fait pas courir de risque à votre santé, et que c'est votre poids habituel hors régime, et bien j'aurai tendance à répondre qu'il vaudrait mieux faire avec et travailler sur l'acceptation de soi que sur le comptage calorique. (S'il ne convient pas à votre loulou, qui vous aime par ailleurs, chatouillez le un peu en lui demandant si son estime de lui est si basse que le seul fait d'être vu avec une femme qui s'habille au delà du 38 le rend nerveux. Ca devrait le calmer quelques jours, le temps pour vous de plonger dans des ouvrages de psychologie du couple, qui n'est pas le thème que j'ai choisi de développer.)
Etape deux bis, si vous avez répondu positivement à l'étape 2, comment maigrir ? En assimilant le fait que le poids est déterminé par le rapport entre les entrées caloriques et les sorties d'énergie, qui correspondent à nos besoins physiologiques, autrement dit le métabolisme. Si on fait entrer plus de calories qu'on n'en dépense, on stocke et on grossit. Inversement on maigrit si on dépense plus de calories qu'on n'en ingère. Je mets volontairement de côté les cas d'obésité génétique, qui selon les études sont estimées entre 10 et 20%.
La nature des calories importe peu, qu'il s'agisse de calories de poulet, de haricots verts ou de chantilly, c'est leur valeur absolue qui compte. Pas la peine donc de s'interdire quoi que ce soit, vous pouvez parfaitement ne pas grossir en ne mangeant que des chips. En revanche, je ne garantis rien en ce qui concerne votre équilibre alimentaire. C'est une vérité difficile à avaler quand on a passé plusieurs années à se répéter tous les matins que le poisson bouilli c'est bien, la raclette c'est mal. Ce qui aurait du nous mettre la puce à l'oreille, c'est de voir certaines copines manger exactement ce qu'elles voulaient sans grossir. On s'est contenté de crier à l'injustice quand il aurait fallu essayer de comprendre pourquoi.
Pour assurer la couverture de ses besoins en énergie, le corps dispose d'un outil incroyablement simple et complexe à la fois : la faim. Autrement dit, si vous respectez votre faim en ne mangeant que lorsque vous la ressentez et en cessant dès que vous avez atteint la satiété, vous couvrez vos besoins, sans stocker ni déstocker, sans grossir ni maigrir. Si vous dépassez votre satiété pour une raison quelconque, la faim se manifestera plus tard ou moins fort, de sorte qu'une régulation spontanée s'effectue.
Si vous vous éloignez de votre poids, votre corps cherche à le retrouver en utilisant la faim pour obtenir plus ou moins d'énergie. Exactement comme le thermostat de vos radiateurs : il déclenche le chauffage ou le coupe pour maintenir la température adéquate.
Sauf que la comparaison s'arrête là : il ne vous est pas possible de déterminer votre poids comme vous pouvez décider de la température de votre salon. Il est déterminé par vos gènes, comme votre couleur de cheveu ou votre taille. Pour corser les choses, et vous forcez définitivement à l'humilité dans ce domaine, il peut varier avec l'âge (le métabolisme ralentit). Et le yo-yo que vous avez obtenu grâce à vos régimes successifs sont susceptibles de le dérégler.
C'est sur ces bases théoriques et pratiques que je suis entrée dans le cabinet de ma diét : en affirmant que je refusais de suivre le moindre régime. Je pensais qu'elle me montrerait la sortie aussi sec, mais elle s'est montrée ravie. Ca m'a tellement surprise que j'ai accepté son aide…dont je vous dévoilerai les détails dans un prochain post !
Pour ceux qui ne suivent pas dans le fond de la classe (et qui ont la flemme de se reporter aux premiers posts de 2005), je répète que vous vous trouvez sur un blog anti-régimes. Parce que les statistiques, conjuguées à mon expérience en la matière longue de 22 ans, démontrent que 5 ans après avoir terminé un régime, 95 à 97% des gens ont un poids supérieur à celui de départ. Effets yo-yo et rebond bien connus. J'ai personnellement testé les conséquences sur le corps (accordéon et vergetures), sur la garde-robe (j'ai eu 4 tailles différentes en même temps dans mon placard) et donc le porte-monnaie, sur l'entourage (mais quelle incorrigible et inconstante gourmande) et la flagellation de l'estime de soi (oui je suis une incorrigible et inconstante gourmande, je suis mauvaise, mauvaise). Mais l'effet le plus atomique se manifeste dans l'apparition de troubles du comportement alimentaires qui n'existaient pas au départ (ou qui n'avaient pas une importance telle qu'ils puissent être qualifiés de trouble). La restriction qu'on s'impose lors des régimes entraîne inévitablement une frustration, qui ne peut être supportée à long terme. On entre donc dans le cercle infernal hyper contrôle/ frustration/perte de contrôle/ compulsions alimentaires, ou à l'inverse dégout et anorexie. On échoue et on recommence, spirale sans fin, qui finit par devenir obsessionnelle et occuper toute la place dans votre vie.
Voilà pourquoi les régimes, c'est terminé pour moi.
Etape deux, dans ces conditions comment maigrir ? Je dirai que cette question est prématurée. Il faut d'abord se demander s'il faut maigrir. A chacun de répondre, en fonction de critères médicaux et de son histoire pondérale personnelle. Si votre poids ne vous convient pas, mais qu'il ne fait pas courir de risque à votre santé, et que c'est votre poids habituel hors régime, et bien j'aurai tendance à répondre qu'il vaudrait mieux faire avec et travailler sur l'acceptation de soi que sur le comptage calorique. (S'il ne convient pas à votre loulou, qui vous aime par ailleurs, chatouillez le un peu en lui demandant si son estime de lui est si basse que le seul fait d'être vu avec une femme qui s'habille au delà du 38 le rend nerveux. Ca devrait le calmer quelques jours, le temps pour vous de plonger dans des ouvrages de psychologie du couple, qui n'est pas le thème que j'ai choisi de développer.)
Etape deux bis, si vous avez répondu positivement à l'étape 2, comment maigrir ? En assimilant le fait que le poids est déterminé par le rapport entre les entrées caloriques et les sorties d'énergie, qui correspondent à nos besoins physiologiques, autrement dit le métabolisme. Si on fait entrer plus de calories qu'on n'en dépense, on stocke et on grossit. Inversement on maigrit si on dépense plus de calories qu'on n'en ingère. Je mets volontairement de côté les cas d'obésité génétique, qui selon les études sont estimées entre 10 et 20%.
La nature des calories importe peu, qu'il s'agisse de calories de poulet, de haricots verts ou de chantilly, c'est leur valeur absolue qui compte. Pas la peine donc de s'interdire quoi que ce soit, vous pouvez parfaitement ne pas grossir en ne mangeant que des chips. En revanche, je ne garantis rien en ce qui concerne votre équilibre alimentaire. C'est une vérité difficile à avaler quand on a passé plusieurs années à se répéter tous les matins que le poisson bouilli c'est bien, la raclette c'est mal. Ce qui aurait du nous mettre la puce à l'oreille, c'est de voir certaines copines manger exactement ce qu'elles voulaient sans grossir. On s'est contenté de crier à l'injustice quand il aurait fallu essayer de comprendre pourquoi.
Pour assurer la couverture de ses besoins en énergie, le corps dispose d'un outil incroyablement simple et complexe à la fois : la faim. Autrement dit, si vous respectez votre faim en ne mangeant que lorsque vous la ressentez et en cessant dès que vous avez atteint la satiété, vous couvrez vos besoins, sans stocker ni déstocker, sans grossir ni maigrir. Si vous dépassez votre satiété pour une raison quelconque, la faim se manifestera plus tard ou moins fort, de sorte qu'une régulation spontanée s'effectue.
Si vous vous éloignez de votre poids, votre corps cherche à le retrouver en utilisant la faim pour obtenir plus ou moins d'énergie. Exactement comme le thermostat de vos radiateurs : il déclenche le chauffage ou le coupe pour maintenir la température adéquate.
Sauf que la comparaison s'arrête là : il ne vous est pas possible de déterminer votre poids comme vous pouvez décider de la température de votre salon. Il est déterminé par vos gènes, comme votre couleur de cheveu ou votre taille. Pour corser les choses, et vous forcez définitivement à l'humilité dans ce domaine, il peut varier avec l'âge (le métabolisme ralentit). Et le yo-yo que vous avez obtenu grâce à vos régimes successifs sont susceptibles de le dérégler.
C'est sur ces bases théoriques et pratiques que je suis entrée dans le cabinet de ma diét : en affirmant que je refusais de suivre le moindre régime. Je pensais qu'elle me montrerait la sortie aussi sec, mais elle s'est montrée ravie. Ca m'a tellement surprise que j'ai accepté son aide…dont je vous dévoilerai les détails dans un prochain post !
Photo "Diet" by Christi Nielsen.
1 commentaire:
Mais quel suspence insoutenable ! En tout cas, je me retrouve beaucoup dans ce que tu écris et décris. Bien que n'ayant pas des dizaines d'années de régime derrière moi (mais quand même pas mal, entre mes 13 et 20 ans ...), j'ai pu expérimenté toute la panoplie néfaste des régimes, et c'est clairement contre que je me positionne désormais.
Quand je pense que je trouvais énorme lorsque je pesais 65kg à 15 ans ... en fait, j'ai réalisé a posteriori que c'était peu ou proue mon "poids d'équilibre", auquel je me maintenais sans effort ... et qu'à l'époque, c'est prendre soin de moi en écoutant ma faim qui m'aurait aidée, plutôt que d'aller voir un célèbre nutritionniste (qui m'avait d'ailleurs dit que mon incapacité à m'arrêter de manger quand je n'avais plus faim ne relevait pas de sa pratique ... au moins une conscience aiguë de la chose, qui malheureusement n'a pas abouti sur le moment).
Bref, entre RA et GROS, même "combat", et ce sera avec plaisir que je lirai la suite de tes aventures en la matière !
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