Le Dr G. ne veut plus me voir. Ma diét non plus. Enfin, presque plus. Elle juge que les bases de mon alimentation (je vous en parlerai bientôt), que nous avons mises en place ensemble, sont acquises. Le rendez-vous mensuel n'est plus nécessaire. Elle me propose de nous revoir seulement à la rentrée, pour faire un point. Avant de me laisser partir avec son numéro en guise de hotline nutritionnelle, elle m'a fait une révélation moyennement encourageante : "Vous ne maigrirez pas cet été". Argh. Et qu'est-ce que je vais répondre aux perfides qui triturent une rondelle de tomates- basilic au resto en sussurant que "l'été, il fait trop chaud pour manger, on maigrit facilement" ?
La vérité. La stricte vérité.
Que s'il fait trop chaud pour manger une tartiflette, il fait juste la bonne température pour avaler des crudités qui baignent dans la vinaigrette et des coupes de glace à 12000 kcal la cuillère.
Qu'il ne se passe pas un week-end sans qu'on soit invité à un bbq, où on sert des T-bones, des travers de porc et des merguez-chipo à faire glisser avec du rosé.
Qu'on dîne plus tard, et qu'on profite des apéros quotidiens pour tester des cocktails (100 kcal par verre d'alcool, elle a dit, la dame) et les olives du marché.
Qu'on se rafraichit aux sodas et thés glacés hyper sucrés.
Dans ces conditions, perdre du poids relève de l'ascétisme. Maintenir le cap semble un objectif plus réaliste et permet de profiter de toutes les délicieuses aberrations nutritionnelles sus-citées. La solution réside dans le pas tout en même temps, et dans l'établissement de priorités.
Exemple : je ne tiens pas particulièrements aux sodas. Je peux donc les éliminer sans regret tout au long de la semaine et profiter des apéros du week-end.
Je vais donc faire en sorte de garder mes habitudes alimentaires, celles qui correspondent à mon équilibre, le plus souvent possible. Abuser des astuces qui allègent les repas sans les attrister (sauce crudités au yaourt, vinaigrette allongée au citron et au herbes, jouer sur les équivalences et privilégier les aliments les moins caloriques : brochettes plutôt que saucisses, sorbets plutot que glaces,...) Lors des invitations, respecter ma satiété. Vérifier que la balance ne dérape pas seulement tous les 15 jours. Y approvechar. Culpabiliser est un mot qui appartient à l'été dernier.
3 commentaires:
J'aime beaucoup cette dernière phrase :-) C'est vrai qu'on ne peut pas tout faire à la fois ...
Il y a un truc qui me "dérange" un peu, mais après ça doit être personnel, c'est le coup des équivalences, de manger un sorbet plutôt qu'une crème glacée ou une brochette plutôt qu'une saucisse. Bien sûr, si tu as juste envie de fraîcheur et n'as pas de préférence très marquée sur le moment, prendre un sorbet plutôt qu'une glace peut être judicieux.
Mais si la glace te fait envie, pourquoi s'en priver ? Non pas qu'il faille systématiquement choisir les aliments les plus sucrés ou toujours n'en faire qu'à sa tête ... mais quand même, le coup de choisir certaines équivalences qui valent moins de calories, ça me fait penser aux régimes qui préconisent quasiment tous ça (Weight Watchers en tête) et ça me dérange tout simplement parce que c'est de la ruse mais qu'on ne mange pas exactement ce qui nosus faisait envie ... et que le risque me parait grand d'être frustré et de finalement retomber tôt ou tard dans un excès difficilement maitrisable parce qu'on ne se sera pas fait plaisir à l'origine ...
Bon enfin, peut-être n'est-ce pas si grave que ça, et que cela fait partie d'une certaine routine alimentaire ou d'une vigilance nécessaire pour un temps ... mais cela m'alerte quand même.
Quoi qu'il en soit, j'ai encore bien apprécié cette lecture, et j'attends impatiemment que tu nous parles des bases de ton alimentation mises en place avec ta diététicienne ;-)
Je ferai un post sur le "plan" que j'ai choisi avec ma diét, qui me permettra de répondre plus complètement à ton "dérangement" !
Mais je tiens à te rassurer tout de suite : je mange des glaces si je veux, même des magnums, même pas peur !
Je voulais juste expliquer que je ne peux pas faire régulièrement des repas où tous les plats sont hypercaloriques, comme on me le propose en été. Une fois de temps en temps, je gère facilement, j'ai moins faim au repas suivant, et ça se régule tout seul. Mais je sais que si je dois manger ainsi samedi et dimanche, midi et soir, je vais bloquer, pour des raisons que je développerai plus tard (je sais, le suspens est insoutenable). Aussi, pour garder mon estomac sain et sauf, je sais qu'il vaut mieux que je finisse par un sorbet si j'ai commencé par un t-bone steack. Alors que je peux apprécier une pêche melba si j'ai commencé par des brochettes de poulet.
Et je tenais surtout à démontrer que contrairement à ce qu'on entend tout le temps, il n'est pas plus facile de maigrir en été. On mange peut-être moins en quantité (et encore, pas si on a des TCA), certainement pas en calories.
Pour l'idée répandue qu'on maigrit plus facilement en été, je suis d'accord car personnellement c'est une période où je me rue sur les glaces (et plutôt noix de pécan - sauce caramel que sorbet citron même si je ne dis pas non) ! Et comme tu le dis, apéros et tout ça, pas spécialement hypocalorique au final ! ;-) Combattons les idées reçues, oui oui oui ! Pour ton explication, je pense saisir un peu mieux mais attends avec plaisir ton développement prochain !
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