Vous vous souvenez de Bourriquet, le pote ronchon de Winnie l'ourson ? Si, si, si, cessez votre frime : pas la peine de vous la jouer "les seuls animations sur lesquelles je consens à poser les yeux sont des mangas porno". Comme moi, vous avez passé vos mercredis à regarder Candy et Goldorak, et donc aperçu Winnie et Bourriquet.
N'ayez crainte non plus, j'évoquais la reparentalisation dans le post précédent, mais je n'ai pas l'intention de dormir avec un Bourriquet en peluche. Non, juste qu'il y a une chanson d'un épisode de Winnie que j'ai toujours dans la tête depuis mon enfance. Vous avez le droit de me plaindre.
Allez, je vous la chante. C'est la chanson de Bourriquet :
"Je ne dis pas
Je ne peux pas
Je n'y arriv'rai paaaaaaas
Je me dit on verra
Et j'avance à petits pas"
Grand moment de poésie. Sur ce, Bourriquet arrivait à se désengluer d'un bourbier et remontait la colline pour rejoindre ses amis et manger des chardons.
Comme le soulignait ma camarade, il ne suffit pas de savoir ni de comprendre pour faire. Il FAUT faire. Même ça, j'ai mis longtemps à le comprendre. Auto-conviction peut-être, toujours est-il que jusqu'ici j'ai testé des tas de solutions qui n'ont pas marché. Je ne perds donc pas grand chose à en essayer une de plus. Et force est de constater que ça donne des petits résultats.
Exemple d'exercice pratique : désormais, quand j'entre dans une boutique, je n'en ressors qu'avec le produit que j'étais venu y chercher, ou rien. Je n'achète pas autre chose pour faire plaisir à la vendeuse. D'ailleurs, quand je ne trouve pas ou que je ne veux qu'un renseignement, je la dérange, la vendeuse, parce qu'elle est là pour ça. Je ne me fais pas toute petite entre les rayons pour passer inaperçu, je ne m'excuse pas de déranger.
Quand on me demande mon avis, aussi, je le donne. Même pour des choses pas importantes. Habituellement quand on me demande quel resto je préfère, quel film, quelle heure, quel jour, je réponds comme tu veux. Histoire de ne pas être en confrontation et surtout parce que vraiment, je n'ai jamais de préférence. Je me force à en avoir. Parce que j'en ai forcément une, même si elle n'est pas capitale. Si j'étais toute seule, je choisirai bien un film plutot qu'un autre. Petit à petit, j'ai des désirs et des avis qui émergent sur des sujets plus importants. Je les avais si bien enfouis pour adopter d'avance ceux des autres que je pensais tout simplement ne pas en avoir. Dans ces conditions, m'approprier ceux des autres me paraissait logique. Ca ne va pourtant pas sans l'impression d'être vide, creuse, et sans intérêt.
C'est tout ? Ben oui. Je ne vous parle pas de grande décision, de grande action qui change la vie de fond en comble. Non, je parle juste de chaque jour se respecter un peu plus, refuser les petites humiliations qui distillent le fiel au compte-goutte. J'inverse juste la vapeur, je distille des micro-victoires, des micro-satisfactions. Au bout du compte, je crée un climat un peu plus serein autour de ma personne et je me regarde avec plus d'indulgence. Plus besoin de noyer l'humiliation de s'être fait avoir par la vendeuse sous un pain au chocolat, la rage de bouffer italien alors que je voulais un tandoori en engloutissant trois pizzas.
Si je renonce à me balancer d'un pied sur l'autre pour me réconforter, j'arrête aussi de me bercer trop près du mur. D'ailleurs, reparentaliser, comme concept, ça ne me va, finalement. Je préfère "amicaliser". Quand un ami vient s'épancher, je ne le reçois pas en lui disant "bien fait pour ta gueule, pov merde". Non, non. Je dédramatise, j'analyse la situation, je cherche des solutions. Quand il n'y a rien à dire, je tiens la main. Des fois, j'offre des gateaux ou de la vodka, on ne se refait pas complètement.
Je crois que je pourrais tenter la même chose en ce qui me concerne, les gateaux en moins.
2 commentaires:
quel esprit ça réjouit ce phrasé ça pepse
Wahoooo ! Un commentaire d'un vrai gens que je ne connais pas ! Mon blog va-t-il devenir populaire ???
Welcome on board Lina13.
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