28.2.05

Carnet alimentaire




Voilà maintenant 10 jours que je me suis engagée dans un processus de réeducation alimentaire, méthode préconisée par le
G.R.O.S (groupe de réflexion sur le surpoids et l'obésité !). Pour résumer, il existe pour chacun un poids physiologique, le set-point, pour lequel on est plus ou moins programmé (comme on est programmé pour être grand, brun ou avoir les yeux bleus). On passe au dessus de ce poids quand on mange au delà de ses besoins énergétiques, c'est à dire quand mon mange sans faim.

"On mange trop pour ses besoins parce qu'on ne tient pas compte des signaux que nous adresse notre corps.

— L'incapacité à percevoir ou prendre en compte les sensations alimentaires qui renseignent sur ses besoins physiologiques est un facteur d'obésité dont il faut tenir compte. On ne sait pas reconnaître la sensation de rassasiement, ou bien on la néglige parce qu'on ne mange pas par faim, mais pour des motifs d'ordre psychologique.

— Cet élément est particulièrement important dans la mesure où la pratique des régimes aggrave ces troubles de la perception des signaux alimentaires. Ainsi, les régimes à répétition, au lieu d'améliorer la situation, aggravent la maladie-obésité.

Pour parvenir à maigrir durablement, il faut :

— Se réconcilier avec les aliments, cesser de leur faire la guerre, réapprendre à manger de tout un peu.

— Apprendre à faire face à ses difficultés de vie autrement qu'en mangeant."

La première phase consistait à tenir un carnet alimentaire pour observer ma façon de manger, en essayant de manger lentement et sans rien faire d'autre, pour ne pas être distraite dans la perception de mes sensations.

Les résultats :

  1. je ne suis pas parvenu à manger sans la télé quand je prenais mes repas seule. Faudra que je travaille là dessus. Le fait d'être seule m'est insupportable pour l'instant.
  2. je suis parvenue à manger plus lentement, mais seulement au début du repas. Après, j'oublie !
  3. j'ai parfois constaté qu'il m'arrivait de manger sans faim. Ca m'arrive beaucoup plus souvent que ça habituellement, mais j'étais dans une période de bonne humeur. Et le fait de m'observer m'a coupé l'envie de grignoter sans faim.
  4. la faim et l'envie de manger ne sont pas des sensations distinctes. Tout simplement parce que je ne sais pas bien reconnaître la faim, sauf si je suis à la limite de l'hypoglycémie ! C'est quand même hallucinant de constater qu'une sensation basique, presque primitive, m'est devenue presque étrangère !
  5. j'ai parfois constaté en cours de repas que je mangeais trop. Pareil, c'est plus fréquent d'habitude, mais je m'efforçais de tenir compte de mes sensations.
  6. j'ai rarement éprouvé des envies de manger auxquelles je n'ai pas cédé. Pareil, c'est parce que je n'ai pas éprouvé de contrariété ou d'ennui. Sinon, c'est très fréquent !

Les situations dans lesquelles je mange trop habituellement sont :

  • quand je m'ennuie, ou que je suis anxieuse
  • le petit déjeuner tel qu'il m'a été "prescrit" lors de mon précédent régime : trop copieux pour moi !
  • les repas festifs où je cède à la gourmandise d'une part,
  • les repas qui se prolongent, où je ne supporte pas d'être à table sans manger, surtout si les autres se resservent. Dans ces cas là, je me ressers, même si j'ai déja mal au ventre.

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