23.2.05

Etat des lieux



Ces derniers mois, un état des lieux de ma petite personne m'a fait comprendre que ça ne pouvait plus continuer.

Physique : c'est le plus simple. Ca fait 10 kg que je ne trouve plus ma taille dans les magasins.
Que je suis essouflée en montant mes 4 étages sans ascenceur (jusque là, j'y arrivais sans souci).
Ca fait 5 kg que j'ai mal aux chevilles après avoir marché 20 mn. Que je me réveille tous les matins avec un mal au dos pas possible, parce que mon ventre est trop gros pour pouvoir dormir dessus sans cambrer les reins.
Ca fait 2 kg que je ne rentre plus dans du 48, mais que le 50 est encore trop grand. Bref, que je suis soit trop serrée, soit mal attifée.
Bref, mes doigts ressemblent à un chapelet de saucisses cocktails, on ne voit bientôt plus mes yeux derrière mes joues. Je suis hippopotamesque !


Psychologique, maintenant. Et là, c'est grave !
Je me suis rendue compte que je devenais complètement folle. Je suis en permanence obsedée par le fait de maigrir, ou au minimum de ne pas faire d'erreurs alimentaires porteuses de kg supplémentaires.
J'ai des comportements totalement incohérents : en faisant mes courses, j'ai une soudaine envie de donuts au chocolat que la dame est en train de mettre en rayon. Je me raisonne pour ne pas les acheter. En plus, ils sont vendus par 3 !
Je quitte le rayon, puis y retourne, irrésitiblement. Je tourne la boite dans tous les sens pour vérifier les calories et lipides. Je pose les donuts, horrifiée. Je ne peux pas faire ça !
Je prends une part de flan, à la place.
Arrivée à la caisse, je n'en peux plus, je sors de la queue et vais chercher les donuts. Et je me retrouve hors du magasin, avec ces donuts à la main, alors que je n'ai même pas réalisé que je les avais pris dans le rayon ! Comme si ça n'avait pas eu lieu, comme s'ils venaient d'apparaître entre mes mains par magie !
Je mange un donuts dans la voiture, accablée d'avoir cédé.
Puis soudain, je suis prise de panique : qu'est ce que je vais faire des 2 qui restent ?
Si je les rammene à la maison, mon loulou va savoir que j'en ai mangé ! Mais je ne peux quand même pas les jeter !
D'un seul coup, j'engloutis les 2 donuts, sans même le réaliser.
Je rentre à la maison, le coeur au bord des lèvres. Je mange au diner comme si de rien n'était, pour ne pas qu'on sache que je me suis empiffrée dans l'après-midi.

Si ça se trouve, mon loulou, qui n'a absolument rien à faire que je mange un donuts, aurait été content que je les rapporte à la maison et qu'on les mange ensemble...

Aucun commentaire: