11.2.06

Mon psy et moi. I : Tergiversations.

Une thérapie pour moi … Le toubib a mis le doigt dessus. Je vois bien que depuis un an, j’ai progressé, je sais pourquoi je mange sans faim, je ne fais plus de compulsion, je n’ai plus d’aliment tabou, souvent je parviens à respecter ma faim. Tout ça est vrai tant que je vais bien.
Dès que je suis inquiète, en colère, stressée, ça ne fonctionne plus. On dirait un réflexe pavlovien, une clochette s’agite dans ma tête et je vais droit au frigo, et je perds le sommeil, accessoirement.
Je vois bien que je ne m’en sors pas toute seule, même avec mon stock de bouquins et de bonne volonté. Mais l’expérience a montré que ce n’est pas une question de volonté.
Je tourne autour du pot, il me faut un déconditionnement, mais je n’ose franchir la barrière du psy.


D’abord, je trouve ça un peu exagéré. Faut-il vraiment que je suive la tendance Woody Allen / Sex and the city? Parce que je frôle la trentaine, que j’ai un boulot et un mari, faut-il obligatoirement que j’ai aussi un psy , pour lui raconter combien c’est dur d’avoir une vie normale? Il y a tout de même plus grave dans la vie, je veux dire, si j’avais un traumatisme profond, je pourrais admettre qu’il me faille de l’aide. Mais quoi, je vais aller voir un toubib pour lui dire que ma maman n’a pas pu me prendre dans sa classe au CP ? Que j’étais quasi fille unique et que j’ai passé mes mercredis à me distraire en battant des records de hauteur de sandwichs ? Mouaich…


Trève de tergiversation, j’appelle la psy qu’on m’a conseillé.
" Vous êtes bien sur le répondeur du Dr S. Je ne prends plus de nouveaux patients jusqu’à nouvel ordre. Merci de ne pas me laisser un message après le bip sonore. "
Groumpf. Enthousiasme tué dans l’œuf.

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