Le Dr G m'a convaincu de consulter à nouveau une diététicienne, puisque mes compulsions ont cessées depuis plusieurs mois. J'étais extrêmement réticente à cette idée, compte tenu de mes expériences passées avec les professionnels de l'amaigrissement : au mieux, totalement inefficaces, au pire dangereuses (si vous voulez des amphét sur ordonnance, consultez un amaigrisseur), humiliantes et culpabilisantes.
Je suis allée voir la diét conseillée par le Dr G (devrais-je dire Sainte Dr G ?) bien décidée à expliquer à la dame que je ne voulais pas de son régime, ce qui promettait une bonne partie de rigolade. Et bien, figurez-vous que je me suis trouvée face à une toute frêle nana de mon âge, qui n'a pas de balance dans son cabinet. J'en ai oublié mon discours militant, et j'ai discuté. Expliqué mes 24 ans de régimes, mes refus et mes attentes, y compris celle de moins manger de viande, pourvoyeuse des sacro-saintes protéines des diététiciens.
Incroyable mais vrai, on était d'accord !
Je me suis fixée l'objectif pour le mois à venir de respecter au mieux les besoins énergétiques de base, tout en respectant ma faim et mes envies. Ce qui donne un menu "idéal" permettant de couvrir tous les besoins aussi bien en qualité nutritionnelle qu'en apport énergétique, vers lequel tendre, mais tout en souplesse. Le tout assaisonné de conseils pratiques basés sur la dégustation, et le plaisir pris à manger, ce qui implique de manger plus lentement et de se rassasier à la fois sur le plan nutritionnel et psychologique. Car la dame a bien compris que mes besoins étaient essentiellement de cet ordre.
J'ai perdu 1,5 kg sans refuser aucune invitation, en prenant deux repas par semaine à la cantine, et avec un week-end gastro savoyard.
Au deuxième rdv, ma diét m'a demandé de régulariser ma prise de féculent, qui est très faible certains jours et plus importantes d'autres fois. Je dois donc peser le plus souvent ma portion de féculent, pour vérifier la régularité et trouver moi-même la portion qui me rassasie véritablement. Face à tant de liberté, j'ai demandé à la dame si par hasard elle ne serait pas une adepte de la secte du G.R.O.S (voir mes liens) ! Et oui ! Bingo ! Je suis tombée sur une diét du G.R.O.S sans le savoir. Et c'est là que je suis prête à dresser des statues à ma psy, qui ne m'a pas orientée vers elle par hasard.
Je suis repartie de ce deuxième rdv avec une liste de conseils pour traverser la période minée des fêtes de fin d'année sans culpabilité et en respectant sa faim. Avec interdiction de me peser avant le prochain rdv.
Le site du GROS est un des rares espaces où les régimes sont bannis et les gros pas montrés du doigt. Rien que pour ça, il mérite les félicitations. Encore plus pour avoir écrit un article synthétique et pratique, que voici : http://gros.org/pagesgros/gout1.html.
J'ai toutefois un bémol personnel à apporter aux théories zermatiennes, membre fondateur du GROS. Il soutient qu'on peut manger n'importe quel aliment, pourvu qu'on ne le mange qu'en ayant faim. Par exemple, se nourrir uniquement de foie-gras est envisageable, car cet aliment étant extrêmement calorique, on n'en mange pas plus que nécessaire pour satisfaire ses besoins énergétiques si on est décidé à s'arrêter aussitôt qu'on perçoit le signal de satiété.
J'ai vérifié cette théorie en pratiquant les exercices sur les éléments tabous qu'il préconise. Effectivement, j'ai pu manger plusieurs jours d'affilé des chips sans grossir puisque je m'arrêtais dès que ma faim avait disparu. C'est un exercice très efficace pour oter le pouvoir culpabilisant des aliments, et retrouver une relation apaisée à la nourriture.
Pour autant, je ne pense pas que ça puisse devenir une habitude alimentaire sur le long terme. D'abord parce qu'il est beaucoup plus difficile de percevoir la satiété avec des aliments peu rassasiants en volume mais très caloriques. Et surtout parce que l'organisme a des besoins de base qui ne peuvent absolument pas être couverts par une seule catégorie d'aliment. Certes, Zermati soutient que le corps nous signalera qu'il a besoin d'autres choses en nous soufflant une envie d'autres aliments. Mais il n'insiste pas assez à mon goût sur la nécessité de varier son alimentation, et donne trop l'impression qu'on peut vivre heureux au pays des chamallows.
Ma diet est d'accord avec moi là-dessus, ce qui prouve qu'elle a raison.
1 commentaire:
Je me rends compte que mon super long commentaire n'a pas été affiché ! Oh misère...
Pour faire court, je voulais te remercier pour ton passage sur mon blog, te dire que je partage ton point de vue sur l'alimentation équilibrée et que le titre de ton blog est bien trouvé :)
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